Sensible… et alors !

Itinéraire d'un haut potentiel sensible

Accepter sa différence pour en faire une force

 

« Cette sensibilité exacerbée est un merveilleux cadeau qui nous emmène sur un chemin de plus haute intensité. »

Diagnostiqué surdoué à l'âge de 5 ans, Alban est un haut-potentiel sensible qui, très tôt, se sent différent des enfants de son âge. Il ressent un véritable mal-être à chaque étape de sa vie : phobie scolaire, harcèlement moral, dépression, hyperémotivité, difficultés d’insertion dans le monde du travail, manipulation... Jusqu’au jour où il découvre ce qu’est la haute sensibilité et met enfin des mots sur son ressenti.

En témoignant de son parcours, Alban montre la réalité de la surdouance et comment, si elle est mal accueillie et accompagnée, elle peut rendre malheureux les hauts-potentiels dans tous les domaines de leur vie.

Aujourd'hui pleinement épanoui, il distille ses conseils pour aider chacun et chacune à trouver sa voie et à se réaliser quand on a un QI au-delà de la norme. Oui, le bonheur est accessible et la haute sensibilité n'est pas une sensibilité pathologique, ce sont juste des émotions plus affinées et plus intenses que chez la plupart des personnes !

 

Un observatoire de l'ultra sensibilité

Une journée mondiale de l'hyper sensibilité : le 13 janvier

DESCRIPTION 

CHAQUE 13 JANVIER, C’EST LA JOURNÉE NATIONALE DES HYPERSENSIBLES.

La journée nationale de l’hypersensibilité a été lancée en 2019 à la suite d’une pétition créée par Saverio Tomasella.


UN CINQUIÈME DE LA POPULATION SERAIT HYPERSENSIBLE.

Il s’agit d’une sensibilité et de réponses émotionnelles plus élevées que la moyenne. Elle peut être provisoire ou inscrite dans la durée. On estime que Entre 15 et 25 % de la population est concernée par ce trouble.

Elle peut être difficile à vivre, car souvent perçue, par l’entourage, comme une exagération émotionnelle à des situations de la vie quotidienne.

Abordée tout d’abord par Carl Gustav Jung, médecin psychiatre, c’est la psychologue Elaine Aron qui a le mieux défini ce trouble. Son livre « The Highly Sensitive Person » publié en 1996, a été vendu à plus d’un million d’exemplaire.

Le terme « Highly Sensitive Person » a été traduit par « hypersensible ». Cependant d’autres termes définissent ce trait de caractère, comme « ultrasensible » ou encore « hyperémotif ».

DES RÉACTIONS ÉMOTIONNELLES PLUS DÉVELOPPÉES

Cette forte réactivité à une même stimulation peut avoir des aspects positifs comme des aspects négatifs. Ils aiment analyser les choses plus profondément, sont plus intuitifs et réputés plus polis.

D’un autre côté, ils sont plus enclins aux phobies, au sentiment de peur et de panique ou peuvent avoir la « larme facile ».

Une situation perçue comme de faible intensité ne déclenchera aucune réaction chez l’hypersensible. Ils peuvent donner l’image d’une personnalité froide et détachée.

Cependant à partir d’une certaine importance dans la stimulation, la réaction émotionnelle va croître jusqu’à niveau comparable à une personne « non ultrasensible ». Puis l’intensité émotionnelle va se mettre à croître exponentiellement jusqu’à entrainer une réaction excessive.

SELON ELAINE ARON, L’HYPERSENSIBILITÉ AURAIT DEUX CAUSES POSSIBLES.

La première serait une caractéristique génétique conservée depuis l’évolution de l’espère humaine. Mais elle explique aussi qu’il y a une interaction avec l’environnement durant l’enfance.
Pour la psychologue, une personne ayant eu une enfance difficile s’est construite des protections psychologiques. Elle se sentira rassuré et en sécurité grâce à cette « carapace ».

 

Mais ce même mécanisme d’adaptation peut engendrer une mauvaise adaptation sociale, des difficultés relationnelles, de la souffrance et de la frustration.

Pour Saverio Tomasella, l’hypersensibilité n’est pas génétique, mais découle de l’histoire singulière de chaque personne, depuis sa vie intra-utérine, sans oublier les influences possibles du contexte familial, de la généalogie et de la société.

MIEUX VIVRE L’HYPERSENSIBILITÉ

Être souvent à fleur de peau, vulnérable aux ambiances ou aux émotions n’est pas une pathologie.  C’est pour cela qu’il n’existe pas de traitement médical.

Des thérapies peuvent être bénéfiques pour traiter certains effets de bord, comme la phobie et l’angoisse. Néanmoins, il ne s’agit pas de traiter directement l’excès de sensibilité.

D’ailleurs, certains psychologues pensent qu’elle ne doit pas être soignée. Permettre à l’hypersensible d’accepter, de vivre avec son excès de sensibilité et de l’assumer serait plus bénéfique.

Arrêter de considérer cette situation comme un défaut, s’auto-encourager et expliquer à son entourage sa situation permettra à un hypersensible de mieux vivre sa forte émotivité.

En France, il existe une association qui met à disposition des hypersensibles de nombreuses ressources et qui proposent des rencontres et des ateliers. Elles organisent aussi des évènements lors de la journée nationale de l’hypersensibilité.

Documentaire : "Enfants hypersensible"

Bibliographie pour aller plus loin ...

Alban Bourdy, Flora Gavand, Christine Leclerc-Sherling, Saverio Tomasella, Main dans la main vers un monde plus sensible – Comment révéler les hauts potentiels émotionnelsLanore, 2021

Carol Pirotte, Êtes-vous ultrasensible ?, Leduc, 2020. 

Carol Pirotte, Nicolas SouchalSaverio Tomasella,  C’est trop fort, D’une hypersensibilité souffrante à une sensibilité épanouie, Leduc, 2021.

Caroline Cohen Ring, Vous avez dit hypersensible ? La bande dessinée de l’hypersensibilité, éditions ailes et graines, 2021.

Charlotte Wils, Itinéraire d’une ultrasensible, Editions Leduc.s, 2019.

Christel Petitcollin, Je pense trop. Comment canaliser ce mental envahissant, Trédaniel, 2010.  

Elodie Crépel, 100jours pour prendre soin de soi: développement personnel pour zèbres, surdoués, grands sensibles et autres atypiques, aux éditions ailes et graines, 2020. 

Elodie Crépel, Petit cahier mon enfant hypersensible, aux éditions Solar, avril 2021.

Elodie Crépel, Petit guide pour tous les atypiques: le b-a ba de l’hypersensibilité, de la douance et des autres atypies, aux éditions ailes et graines, 2021. 

Elodie Crépel, Femme atypique, Hypersensibilité, haut potentiel, TDAH… faites de votre différence une force au travail, édition jouvence, (novembre) 2021. 

Elodie Crépel, Je t’aime, un peu, beaucoup, hypersensiblement, Hypersensibles, surdoués et autres atypiques, comment développer votre haut potentiel amoureuxSolar, février 2022.

Elaine Aron, The highly sensitive person, Edition américaine, 1996.
Traduction française : Hypersensibles. Mieux se comprendre pour s’accepter, Marabout, 2017

Elaine Aron, Aimer quand on est hypersensible, Etre heureux en amour quand on est hypersensible, Leduc, 2019.

Else Marie Bruhner , Hypersensible, et alors ? Un tempérament expliqué, Books on Demand, 2016.

Fanny Marais, Hypersensible, 10 séances d’autocoaching pour bien vivre sa singularité au travail, Vuibert, avril 2021.

Ilse Sand, Hypersensibles, apprendre à s’aimer soi-même pour être heureux, Josette Lyon, 2016. 

Judith Orloff, Guide de survie des hypersensibles empathiques, Editions Leduc.s, 2018. 

Koubbi Sophie, Hypersensible mode d’emploi, Amethyste, 2022.

Maurice Barthélemy, Fort comme un hypersensible, Michel Lafon, 2021.

Nathalie Alsteen, Emotifs talentueux, être soi autrement, Josette Lyon, 2019.

Saverio Tomasella et Cédric Vitaly, L’hypersensibilité pour les nuls, Editions First, 2020.

Saverio Tomasella et Charlotte Wils, La charge affective, Larousse, 2020.

Saverio Tomasella, Hypersensibles, trop sensibles pour être heureux ? , Eyrolles, 2012 (2017). 

Saverio Tomasella, A fleur de peauUn roman initiatique pour les personnes ultrasensibles, Editions Leduc.s, 2018.

Saverio Tomasella, Attention, cœurs fragiles ! Les hypersensibles et l’amour. Eyrolles, 2018.

Saverio Tomasella, Ultrasensibles au travail, Eyrolles, 2019.

Saverio Tomasella, Comme un enfant (roman pour les parents d’enfants ultrasensibles), Leduc, 2019. 

Saverio Tomasella, Lettre ouverte aux âmes sensibles qui veulent le rester, Larousse, mars 2021.

le psycho traumatisme

le comprendre pour mieux le gérer

Voici ce deuxième livre co-écrit avec mon amie Yoanna : Les psychotraumatismes 100% illustré. Merci à notre illustratrice de choc, Johanna Crainmark, qui amène son talent pour mettre en images un sujet parfois complexe. 

Nous avons tous vécu des moments difficiles, des adversités, qui ont parfois laissé des traces importantes dans notre corps ou notre psyché, qu’on appelle psychotraumatismes. C’est pourquoi ce sujet est important et que nous sommes heureuses de contribuer avec ce livre à une meilleure compréhension et à un apaisement intérieur. Belles explorations ! 

4eme de couverture :

Débordements de colère, moments de tristesse intense, stress, inquiétudes irrationnelles ou, à l’inverse, rétention émotionnelle et distance affective avec les autres, les impacts des psychotraumatismes sont nombreux sur notre quotidien. Sans parler des conséquences sur la santé physique. Certains événements et contextes nous marquent en effet profondément et nous empêchent de vivre sereinement.
Mais les psychotraumatismes ne sont pas une fatalité : il est possible d’en guérir !
Expliquant de manière simple les mécanismes physiologiques et psychologiques, cet ouvrage nous guide pas à pas à travers le monde complexe des différents types de traumatismes.
Illustrations, schémas et saynètes permettent de faire les liens entre événements, émotions et réactions, et de trouver des pistes thérapeutiques pour se libérer du poids du passé et vivre enfin pleinement.

Editions Eyrolles 

 

Guérir le psychotraumtisme avec Yoanna Micoud

On ne le sait pas toujours, mais un traumatisme n'est pas obligatoirement un évènement ponctuel. Il peut également être une situation de vie difficile qui a duré, ou tout simplement des manquements dans l'enfance (sécurité affective, réconfort, cadre suffisant...). Les conséquences sur le cerveau et notre biologie sont les mêmes. Et les symptômes divers. Manque d'estime de soi, émotions qui nous submergent dans certaines situations (qui font écho au trauma initial), maladies chroniques... Le corps encore en état d'alerte, même des années après, nous montre que le vécu traumatique n'est pas digéré et toujours bien présent dans notre inconscient. Au delà du quotidien difficile à vivre, le taux de cortisol dans le sang est souvent plus élevé que la moyenne, causant différents troubles dans la santé voire des maladies (surtout les maladies auto-immunes). Yoanna Micoud est psychologue clinicienne spécialisée dans le trauma. Elle est entre autres formée à des outils comme l'EMDR. Dans cet entretien très pédagogique, elle nous explique ce qu'est le psychotrauma, comment le repérer et surtout quels sont les moyens pour en guérir. Car la bonne nouvelle c'est que oui, on guérit du psychotrauma. S'il était mal connu il y a 20 ans, ceci n'est plus le cas et on dispose aujourd'hui d'outils thérapeutiques efficaces pour classer le souvenir traumatique dans la "mémoire autobiographique" apaisant ainsi le système nerveux.

les conséquences psycho-traumatiques présentées par Muriel Salmona

Dans les clips pédagogiques "Paroles d'expertes", des intervenantes expliquent certaines notions complexes et/ou scientifiques liées aux violences sexistes et sexuelles faites aux femmes. Ici, Muriel Salmona, psychiatre spécialisée en traumatologie et victimologie revient sur les conséquences psycho-traumatiques des violences. Voir toutes les vidéos Paroles d'expertes sur le site Arrêtons les violences : https://arretonslesviolences.gouv.fr/...

Les 2 définitions les plus complètes et les plus reconnues du psychotraumatisme sont :

 

  • celle de Louis Crocq : «phénomène d'effraction du psychisme et de débordement de ses défenses par les excitations violentes afférentes à la survenue d'un événement agressant ou menaçant pour la vie ou pour l'intégrité (physique ou psychique) d'un individu qui y est exposé comme victime, comme témoin ou comme acteur».
  • celle correspondant au DSM IV américain (catalogue des affections mentales) : troubles présentés par une personne ayant vécu un ou plusieurs événements traumatiques ayant menacé leur intégrité physique et psychique ou celle d'autres personnes présentes, ayant provoqué une peur intense, un sentiment d'impuissance ou d'horreur, et ayant développé des troubles psychiques lié à ce(s) traumatisme(s).

Comme l'ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un événement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique.
Ces troubles peuvent s'installer durant des mois, des années voire toute une vie en l'absence de prise en charge, ils entraînent une grande souffrance morale liée à des réminiscences (mémoire traumatique) avec la mise en place de conduites d'évitement (pour y échapper : phobies, retrait), des conduites d'hypervigilance pour tenter de les contrôler et des conduites dissociantes pour tenter de les auto-traiter (conduites à risque et conduites addictives anesthésiantes).
Les mécanismes neuro-biologiques à l'origine de ces troubles sont détaillés dans la page MÉCANISMES. Ils permettent de mieux comprendre les troubles d'apparence parfois paradoxale présentés par les victimes.

 

LES TROUBLES PSYCHOTRAUMATIQUES SONT MÉCONNUS

 

1) Méconnaissance chez les professionnels de santé

  • Ces troubles psychotraumatiques sont méconnus, sous-estimés, rarement dépistés et diagnostiqués par les professionnels de la santé qui n'ont pas été formés pendant leurs études médicales à la psychotraumatologie et à la victimologie, et qui ne le sont toujours pas.
  • Ces troubles psychotraumatiques sont spécifiques et le symptôme principal : la mémoire traumatique (les réminiscences des violences) est pathognomonique c'est à dire non seulement caractéristique des violences traumatisantes mais aussi pouvant établir la preuve diagnostique d'un traumatisme.
  • Or la prise en charge des troubles psychotraumatiques et de leurs conséquences est essentielle et doit être la plus précoce possible, ce qui la rend d'autant plus efficace, et permet d'éviter des vies fracassées et d'arrêter un cycle de violences subies ou agies qui se produisent de générations en générations.
  • Mémoire traumatique et dissociation sont responsables de toutes les conséquences médicales, somatiques et psychologiques, les plus sévères, les plus chroniques et les plus handicapantes.
  • Ce sont des conséquences normales et habituelles des situations de violences, elles ne sont pas dues à des caractéristiques intrinsèques de la victime, toutes les victimes de violences peuvent développer ces troubles.
  • Conséquences sociales des violences sur l'apprentissage, sur les capacités cognitives, sur la socialisation, sur les risques de conduites asociales et de délinquance, sur les risques d'être à nouveau victime de violences ou d'en être auteur.

2) Méconnaissance générale des violences et de leurs conséquences

  • Tradition de sous-estimation des violences faites aux enfants et aux femmes, de leur gravité, de leur fréquence, tradition de banalisation d'une grande partie de celles-ci, voire de justification (violence éducative : châtiments corporels)‏
  • Méconnaissance de la gravité des conséquences sur la santé des violences, particulièrement sur la santé psychique, les violences sont « des situations anormales entraînant des conséquences psychotraumatiques normales », fréquentes, graves et durables liées à la mis en place de mécanismes psychologiques et neurobiologiques de sauvegarde.
  • Méconnaissance des conséquences sociales des violences sur l'apprentissage, sur les capacités cognitives, sur la socialisation, sur les risques de conduites asociales et de délinquance, sur les risques d'être à nouveau victime de violences ou d'en être auteur.

3) Déni de reconnaissance

  • Tradition clinique de soupçon et de sous-estimation : de la souffrance de l'enfant et des adolescents par rapport à l'adulte, des femmes par rapport aux hommes, des violences sexuelles, des violences au travail (sinistrose), du soldat par rapport à la guerre et ignorance voire déni de la violence intra-familiale.
  • Stigmatisation des troubles de la conduite et des troubles du comportement qui masquent une souffrance non reconnue.
  • Banalisation des signes de souffrance mise sur le compte de la crise d'adolescence, du sexe, de la personnalité.
  • A l'inverse, dramatisation de symptômes psychotraumatiques (dissociatifs et intrusifs) étiquetés psychotiques.
Brochure sur les conséquences de la violence et les psychotraumatismes
rJ8Csu-201806-Brochure_victimologie.pdf
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